Sur une rose des vents tombe une perle noire,
Et la pluie claque aux rues de ma belle île verte.
Mon rêve coule et fuit sur la plage déserte,
Les tropiques pleurent mais tout est dérisoire.
Grand Baie désenchantée grise sa belle moire,
Et des courants se nouent comme une fleur offerte
Au passant attendri par une coquille inerte
Que le ressac berce en ce soir illusoire.
Le lagon a perdu son éclat émeraude,
Il pleut sur tes cheveux et sur ta nuque chaude.
Je caresse ta peau sous la douce batiste ;
Ton corps dénudé comme un bateau sans voiles.
Les couleurs s’effacent ; tu devrais être triste,
Mais tes yeux reflètent l’azur et les étoiles.