Les mots ont la chaleur qu’on leur donne

La permanence de la beauté est le chef d'oeuvre mille et une fois contemplé, recréant sans cesse cette émotion, cet émerveillant instinctif.

Michel Di Orio

Sa terre de coeur, c’est Ischia l’italienne aux accents grecs, cette île volcanique de la baie de Naples qui inspire l’amour à Lamartine. Discrète et forte, sa nature fleurie épouse le bleu scintillant de la mer Tyrrhénienne. C’est ici que ses ancêtres corailleurs ont profité, dans un temps révolu, de l’or rouge méditerranéen.

Sa terre d’accueil, Toulouse, la rose qui l’a vu grandir dans les années 30. Dans les jupes de la Mamma et sous les tables d’un des cafés les plus courus de la ville, tenu par il Padre. Un capuccino per favore !

Et puis, il y a celle à qui il a donné son âme : l’île de la Réunion. Octobre 1965, il passe l’équateur pour rejoindre ce petit bout de terre australe, qu’il ne quittera plus. Son coeur bat au rythme d’un roulèr et vibre sur un kayamb pour un séga dentelle. L’Océan Indien lui ouvre ses fonds indigos qu’il explore pendant plus de 40 ans.

L’île soeur, Maurice, lui fait de l’oeil avec ses lagons paisibles et ses vallons vert thé. La soie des saris et la fumée de l’encens l’enivrent. C’est là que vivent ses plus belles amitiés. Plus au Sud, l’île intense le rappelle toujours à elle. La vie, l’amour, la mort, elle est la scène de ses grands jours comme de ses petits soirs. La Rényon lé la !


À toi, papa.


  • Toi, qui m’a fait naître dans un livre
    Toi, qui m’a soufflé les plus merveilleux des mots
    Toi, qui observe pour que je vois enfin
    La beauté qui émane de toute chose
    La magie d’un moment.
    La vie est un fil tranchant
    Sur lequel mieux vaut s’amuser
    À en mourir sûrement.
    La vie c’est cette poussière d’or
    Infime et précieuse
    Juste un souffle, des paillettes
    La vie n’est qu’un instant.

  • Graziella Gina Di Orio