Le Bonheur procède de la légèreté ; il faut se libérer du lourd.
A défaut d’alléger son corps il faut alléger son esprit, sa pensée pour qu’elle s’élève en liberté au-dessus du monde où règnent toutes les vicissitudes.
Le Bonheur est donc la libération entre sourire et rire, en laissant « le sérieux » aux vieilles barbes ronchonnes.
Mais il y a quand même la quête de la Joie qu’il faut considérer comme un voyage dans un monde parallèle à celui du quotidien.
Le Bonheur a l’habitude de s’évanouir au moment où l’on croit le prendre pour entrer dans sa bulle irisée. Il est, donc, nécessaire d’apprendre à courir, toujours en pensée, pour ne pas fatiguer ses jambes inutilement.
Parallèlement à la machine à broyer du Noir, pour la contrer nous devons inventer la machine-manège enchantée de la blancheur vaporeuse.
Eloigner les soucis ; les réduire à leur plus simple expression par la règle bien connue des proportions, permet d’avoir des lacs de ciel bleu.
Qui ne cherche pas un moment heureux ? La quête est le plus souvent infructueuse car plusieurs facteurs empêchent d’atteindre le but qui se dessine au loin. Et pourtant la difficulté réside dans la non volonté d’accéder en toute simplicité au jeu de la Joie, seul ou en compagnie. Nous sommes évidemment complexe mais nous nous compliquons l’existence. Libérons-nous de la tristesse cultivée, du stress permanent, du pessimisme, de la peur de toute chose.
Jetons à l’arrière, par-dessus l’épaule, tout ce qui est lourd, allégeons-nous au maximum. Nous thésaurisons trop de choses, parfois inutiles, en les mettant souvent hors de notre vue. Nous lestons imprudemment notre bateau et nous nous enfonçons dans l’existence en nous engluant. Arriverons-nous dans notre vieillesse, en plus du poids des ans, à porter toute cette accumulation pesante ?
La légèreté, rien de mieux, pour aller plus vite et pour économiser son énergie. L’aérien allège tout ce qui est pesant, à preuve l’avion, la fusée, le satellite.
Aurions-nous la pensée plus légère en vol, en lévitation, dans l’espace, libérés de la pesanteur ? Nous savons que tout est relatif, seule la volonté peut nous transcender et parfois nous monter jusqu’au Nec plus Ultra.