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L’Existence du Rien

By 25 janvier 2021 janvier 31st, 2021 No Comments

L’être dans l’Univers

Au-delà de l’Être, de son corps et de sa pensée, réside la non manifestation que le Temps modèle au gré de la Gestation universelle. L’Univers dans toutes ses composantes est né du Feu primordial créant toute la diversité de la Matière, des solides, des gaz et des liquides qui se combinent à l’infini ; ensuite, tout a été le résultat de pression et de détente. Le dense et le moins dense, le lourd et le léger. Qu’est la Limite ? Le Fini ? L’Achèvement ? Et bien d’autres concepts ; RIEN !

Quand l’Humain cessera de se placer au centre de toute chose, il comprendra qu’il n’est qu’une pièce d’un grand ensemble complexe. La grande machine cosmique n’a aucun sens, aucune limite, aucune utilité, aucune destinée. L’Homme constate son existence mais ne peut savoir Qui il est, et surtout, Qui il deviendra ? Son passé est imparfaitement perçu par lui, quant à son Avenir, il ne peut que l’inventer dans son existence fugace du moment et d’en faire une Fiction pour son futur. Il n’y a que le Temps, dont il se nourrit dans l’instant de son vécu, qui est vrai s’il en est conscient. Bios (vie) est la seule notion, le seul mot grec valable pour définir l’être, et par ailleurs toutes les autres choses ou manifestations qui bougent et sentent.

Le Hasard a conçu l’être humain bien après les espèces géantes qui ont peuplé la Terre. Sont-ce les nouvelles conditions de composition de l’air et de l’eau qui ont été favorables aux premiers hominidés ? Rien, ne prouvera qu’une telle conjoncture a été favorable à cet animal qui devait devenir plus tard un homme. Rien, dans la durée n’est stable. La Terre, à tout moment, peut être déstabilisée dans tous ses éléments, et, toute vie animale ou végétale peut s’éteindre. Ainsi, tout le Vivant subit les cataclysmes périodiques, de tout ordre, prévisibles ou imprévisibles. On a pensé longtemps au vide sidéral : au Rien, et, que tout était né de ce Rien lointain et inimaginable. Pour les chinois le TAO nous relie au principe primordial de l’Univers et aux transformations infinies nées de ce Commencement, de ce vide. De ce fait tout concept et toute théorie qui en découle peut être acceptée comme croyance, sans autre vérification… Mais l’esprit humain a heureusement évolué avec son intelligence, et, il est difficile d’accepter une vérité révélée pour ceux qui se démarquent de toute croyance. L’être doit pallier « le Rien » par sa Pensée. 

Tout s’inscrit dans les profondeurs de l’inconscient collectif qui relie les êtres humains entre eux par les liens de la tribu et de l’espèce. Et pourtant rien n’apparaît de vraiment visible dans le groupe fait d’individus semblant différents les uns des autres. Une ethnie observant l’autre s’apercevra des caractères communs des individus qu’elle observe. 

Néanmoins, quand rien ne se manifeste, que l’être immobile semble figé dans une méditation annihilant toutes ses perceptions, nous avons le spectacle du désolément, de la non action et du vide de la pensée.  Et pourtant cette attitude est contre nature ; le cerveau doit rester par sa vigilance, la sentinelle intelligente de l’être humain. Nous devons, au contraire, ne pas endormir notre système neuronal qui lorsqu’on l’active perfectionne toutes les fonctions liées à nos sens. La capacité d’un cerveau pour résoudre des problèmes conjoncturels est liée non seulement à son intégrité mais à la façon dont on le cultive. Les connaissances en dépendent, ainsi que la Connaissance.

L’Homme paraît suspendre son existence chaque fois qu’il s’endort. Ses fonctions se ralentissent et son organisme se met au repos. Il semblerait que seul son cerveau veille et fonctionne en déconnection d’avec ses sens. Ainsi il ne voit plus, il n’entend plus et ne sent plus les choses de son environnement, il est anéanti dans un sommeil qui le coupe de toute réalité. L’Être, alors, semble avoir sombré dans le RIEN, mais il rêve !

L’Univers et l’Homme

L’univers est une poupée russe. Notre Cosmos est contenu dans une autre enveloppe et tous ses systèmes se multiplient à l’Infini.

L’univers peut être considéré comme l’intérieur d’un grand corps qui est lui même une autre partie d’un autre immense corps. Le corps humain est un petit Univers.

Partant de là nous pouvons nous considérer comme un infime parasite à la surface d’une petite molécule de l’Univers.

Tout meurt et tout renaît.

Tout le vivant a les mêmes structures que la Grande Structure qui l’entoure et le reçoit. L’homme n’a pas fini d’étudier et de se situer dans cet Infini dans lequel il se croit fini. Même si nous pouvions nous échapper du Cosmos observé, nous n’arriverions pas au bout de notre aventure dans la découverte. Découvrir l’extérieur (la peau du Cosmos) est quasi impossible. Nous sommes en quelque sorte des prisonniers minuscules dans un ventre immense.

Aller à la recherche d’une autre forme de vie dans l’Espace pour retrouver peut-être une vie semblable à la nôtre est l’espoir ultime de l’Humanité terrestre.

De l’ensemble circulaire du Cosmos l’Homme essaie par des lignes droites (ou courbes) de voyager par l’observation dans le dédale galactique.

On peut observer tous les phénomènes de l’Univers ; mais pour en comprendre la Finitude nous devons nous transcender en multipliant la puissance de notre cerveau. L’atome est l’archétype de toute construction mais nous Être Humain nous prétendons être l’étalon de l’Univers, alors que nous disparaîtrons comme toutes les espèces qui ont disparu avant nous. Le Présent devrait être l’objet de toutes nos préoccupations.

En définitive l’univers est un mystère, et, l’Homme paradoxal, incapable de maîtriser son environnement qu’il dégrade, va à sa perte. Il n’aura pas su préserver les équilibres entre naissance et mort. Sa courte vie, sur la planète Terre agonisant pour retourner en semences cosmiques, n’aura pas suffit à sauver l’Espèce, ni sa prétention à ralentir le processus de dégradation de Gaia qui l’a engendré.

Il se penche, certes, sur l’immense profondeur du Cosmos mais il ne voit pas l’intérieur de son corps ; cette machine faite d’eau, de chair et d’os que son cerveau dirige tant bien que mal.

L’homme a dans l’œil l’Univers et sous les pieds la Terre (dont il est relié encore par son cordon ombilical).

Il brûle à l’intérieur, d’un feu permanent et régulier comme la Terre qui le porte. En cela il est semblable à la plupart des astres des galaxies.