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Ma philosophie décousue

By 25 janvier 2021 janvier 31st, 2021 No Comments

Les mystères ont une délicieuse saveur alors que la Vérité a un goût amer.

Les êtres se sont évanouis dans la poussière du Temps, mais les souvenirs sont restés vivants par transmissions et traditions

Ceux qui se séparent de la Nature, pour vivre dans le béton des villes des sociétés modernes, perdent par oubli les secrets de l’union avec les éléments constituant le vrai monde. Tout est échange, par relations avec les autres espèces ; des langages se créent, alors tout devient harmonie.

L’homme a donc besoin de Traditions pour resserrer  les liens entre les individus des groupes humains.

Les relations à la Nature doivent être inconditionnelles pour ÊTRE, alors que l’homme des villes est inconditionnel de ses objets pour PARAÎTRE.

L’Homme, qui est l’Univers d’en bas en réduction, a la faculté de doter la Nature d’une pensée. Il en est l’émanation, donc en quelque sorte son cerveau. Dans ses yeux se réfléchissent toutes les images du monde qui l’entoure, il sent cette atmosphère terrestre imprégnée des odeurs différentes, selon les endroits où il passe. Il hésite parfois à toucher l’arbre, le béton, le décor qu’il tient à distance de peur de s’y intégrer et de s’y dissoudre. Et pourtant des millions et des millions d’êtres se sont englués dans les structures des villes de fer et de béton. Ce sont ceux qui n’ont pas trouvé la porte qui s’ouvre sur le chemin qui mène aux grands espaces où règnent les espèces en liberté et où la pensée s’épanouit à l’infini.

Rien n’est continu, la journée comme la pensée de l’homme fonctionnent par à-coups. Gardé dans son rêve, l’humain recrée le Monde à chacun de ses réveils. Si l’homme d’aujourd’hui semble avoir évolué au sein de ses villes pleines de ses inventions qui jettent un certain neuf sur la terre qui vieillit, il perçoit aussi les dégradations en tout genre par les pollutions qu’il engendre. Ainsi la peur  de ce que fait l’autre, la peur des effets secondaires que déclenchent ses inventions, la peur des maladies, la peur des Éléments qui se manifestent à longueur de temps comme les ouragans saisonniers, les volcans ou les raz de marée, cette peur l’angoisse et rend pessimiste son avenir d’humain. On a beau rebattre ses oreilles avec le mythe de la boîte de Pandore, il ne voit autour de lui que désespérance. Le progrès l’a digéré en l’intégrant dans ses structures. Malgré lui, il se robotise en recevant des injonctions qui gouvernent les sociétés. Une volonté supérieure modèle sa pensée et le pousse journellement dans des canaux étroits qui le contraignent. Et, Il saute dans un immense jeu fait de cases de plus en plus différentes sans pouvoir retourner en arrière. Son rêve n’a plus de clarté, plus de sons, il est happé dans un monde sombre peuplé de groupes et de foules d’étranges humains muets. Les routes se brisent et deviennent chemins tortueux, amas de rochers et de crevasses jaunâtres. On lutte pour gagner quelques mètres et s’arrêter au bord d’un précipice. Des rues, des itinéraires parallèles, des places, de longs couloirs, des salles sans plafond et des façades de temples plaquées sur des pans de tumulus que des groupes d’adorateurs contemplent serrés les uns contre les autres.

En réalité les peuples d’Occident ont renié leur Civilisation et se sont laissés embrigader dans des sectes orientales où l’on a remplacé la promesse de la vie éternelle par la réincarnation. Les orientaux vivent leurs mythes polythéistes plusieurs fois millénaires en continue, sans altération, tandis que l’Occident voué au monothéisme gère ses religions comme des partis politiques aux couleurs différentes qui brisent en mille morceaux leurs États et leurs Traditions. Il est faux de considérer que tout s’acquiert par la Douceur ; l’existence est un combat mené de seconde en seconde suivant une fréquence alternative dans l’être et à l’extérieur de l’être. L’humain est un être oscillant, et, toute sa philosophie en découle. Rien n’est définitif, nous sommes à l’image de la Nature végétale ; le feu, les ouragans la détruisent en partie et elle renaît chaque fois sur les cendres où la graine tombe. Mais des désertifications quasi définitives existent aussi provoquées par l’homme inconscient. 

A l’aube des chagrins, l’humain pleure son passé perdu ; c’était un semblant de paradis.

L’Homme pessimiste semble avoir perdu son passé pour s’enliser dans le présent-futur qui ne lui apporte qu’une nouvelle ride, et, toujours moins d’énergie. Le combat serait-il terminé ? A moins que les générations à venir se surpassent en sagesse et se rendent encore plus fortes par leur technique pour changer le destin décadent de la planète Terre.