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Pauvre Humanité au bord d’une Galaxie

By 25 janvier 2021 janvier 27th, 2021 No Comments

C’est fou comme le temps passe vite quand on a beaucoup de choses à faire et que les heures imparties pour l’existence journalière ne suffisent pas à honorer le contrat que l’on a fait avec soi-même pour l’emploi de ce temps. Néanmoins, il faut toujours revenir à cet échange nécessaire et important d’informations qui par son inclusion dans le quotidien permet d’éclairer les coins obscurs de notre pensée.

Je suis bien sûr convaincu et atterré par le rapport Dmitriev, d’autant plus que je suis toujours avec beaucoup d’intérêt les tribulations de l’Univers et en particulier de notre système solaire. Depuis mon enfance j’étais fasciné par l’Espace et l’Astronomie ; je n’imaginais pas à cette étape de ma vie les développements fastes ou néfastes  engendrés par notre Soleil dispensateur de toute vie. Tout est aléatoire et imprévisible, tout peut arriver de dramatique pour l’Humanité. Nos outils d’exploration sont de plus en plus performants et nous permettent une démystification des choses qui nous viennent d’en Haut et d’en Bas, du macrocosme au microcosme. Et pourtant certains humains restent au stade de la Croyance inconditionnelle qui fausse tout entendement. Il semblerait qu’une partie de l’Humanité ait perdu toute intelligence et raison.

Pauvre Humanité au bord d’une Galaxie. Quelle prétention de vouloir modifier la nature des choses produites par le hasard des évolutions.

En réalité nous ne connaissons rien de la nature profonde des objets célestes et le pourquoi de leur présence et de leurs associations dans ce que nous qualifions d’Espace. Nous êtres vivants pensants résultat de l’évolution des espèces sur une planète ultra microscopique sommes à la recherche du pourquoi de notre présence. Par nos sens nous constatons des phénomènes extérieurs qui nous amènent à réfléchir et à prendre conscience de notre destinée dans cette immensité sans limite. Nous, nous heurtons à l’Infini par la vue qui au file des centenaires fait reculer l’Horizon, quelle ironie ! Nous créons des engins de plus en plus perfectionnés qui prolongent notre vue sur ce que nous appelons Univers. Pour nous rassurer nous cherchons sur les planètes lointaines des êtres qui pourraient nous ressembler et avec qui nous pourrions communiquer. Ce ne sont que les êtres humains évolués doués d’une pensée supérieure qui se préoccupent et s’inquiètent de la destinée du Vivant ; je dis bien du Vivant qui englobe toutes les espèces quelles soient humaines, animales, végétales ou minérales. Tout vit, et le Vivant doit sa naissance à une conjoncture de tous les éléments qui ont participé à sa construction dans la diversité que nous connaissons.    

L’humain semble se perdre dans cet Espace ouvert où des milliards de galaxies tournoient sans en comprendre le sens. Pour l’instant les terriens se sentent bien seuls et cerclent leur cerveau de croyances pour éviter d’être aspirés dans cet Infini qui les rendrait fous. Cette mécanique céleste tournoyante est une énigme fascinante pour le spectateur terrien, résultat d’un accouchement si minuscule de ce vaste Univers. Depuis environ trois millions d’années l’homme s’est dressé sur cette planète mais il est devenu réellement pensant il y a environ cinq cent mille ans. Mais tout a une fin et l’homme le sait ; quoiqu’il fasse sur cette planète il ne pourra jamais lutter contre la puissance incommensurable de la physique folle qui régit l’Univers. Malgré toutes ses inventions, malgré ses croyances et ses philosophies dérisoires, la multitude des humains qui ne cesse de croître se divise en ethnies rivales. Semblable à toutes les espèces dans ses fonctions élémentaires, l’Humanité se distingue encore plus par ses prétentions exacerbées par les organisations de ses diverses sociétés créées par des clivages de langues à l’origine.

Il est évident et l’on s’en rend compte par la pollution dans tous les domaines que l’accroissement de la population terrestre sera un des facteurs de destruction certaine de notre globe. Et cela sans perturber pour autant l’Univers. Paradoxalement le Bonheur des hommes que devait apporter les progrès en tous genres est compromis par leur prolifération. Ces mêmes progrès ont favorisé le nombre en augmentant l’espérance de vie. Il n’y a plus de sélection naturelle, si bien que la dégénérescence des individus s’accélère et rend l’Humanité de plus en plus aléatoire par voie de conséquence.

Prévoyant, dans un premier temps, l’appauvrissement de la Terre dans tous les domaines pour le futur, les humains envisagent de coloniser d’autres planètes. Notre satellite en premier puis Mars. Mais il s’avère que ce sera très difficile car l’Être humain dépérit physiquement hors de son astre, et, l’Ailleurs est aléatoire quant à une conjoncture d’atmosphère et d’éléments primordiaux pour lui. Dans un deuxième temps, spéculant sur les progrès qu’il fera pour envisager de voyager au travers des multivers en ayant dépassé la vitesse de la lumière, il compte s’élancer vers une planète habitable. Nous êtres du présent nous ne pouvons concevoir l’homme du futur ; nous en sommes réduits à l’anticipation du domaine d’un rêve et à une science fiction bien limitée quand on songe au passé de l’Humanité. Même Icare en est resté à l’imitation de l’oiseau sans penser à construire un engin volant.

L’humain, au fil des millénaires, évolue moins vite physiquement que par la pensée. Il semblerait que son cerveau soit inépuisable dans ses concepts et ses inventions. Il est évident que ses inventions l’aident à progresser à pas de géant ; il a définitivement chaussé les bottes de sept lieues. Nous vivons à plus grande vitesse dans tous les domaines par rapport aux années passées, et, l’accélération en continue n’atteint jamais son paroxysme. Nous fuyons un Passé somptueux dans les civilisations lointaines en appelant les nôtres modernes ; elles sont en constantes rénovations et adaptées à nos nouvelles formes d’existences. L’éphémère s’installe dans tous les domaines alors que nous prônons « le durable ». De crise en crise de sociétés les peuples avancent en âge sans prendre conscience que ne nous sommes qu’un épiphénomène éphémère à l’échelle de l’illimité et monstrueux Univers. Notre destin ne peut être dissocié des éléments qui nous constituent et qui sont le résultat de la chimie de cette incommensurable Cosmos. Le Monde n’a pas été fait pour l’Homme comme certaines institutions voudraient nous le faire accroire et il n’y a pas de Deus ex machina qui a présidé à la construction de l’Univers. L’Univers est incréé et Infini.

Soyons heureux d’être les spectateurs de cette immensité infinie sans que nous puissions savoir ce que sont ces milliards de galaxies. Mille hypothèses humaines ne nous feraient pas avancer d’un millimètre pour comprendre cette construction monstrueuse qui ne nous a pas encore exterminés.