Dans l’air marin du soir s’envole une volute de fumée ;
Elle emporte mon rêve où se niche mon désir ;
La soif de tes yeux et la faim de ta peau.
L’esquif se balance sur la rondeur de l’eau,
Et la nuit s’entrouvre jusqu’au brisant.
Aux dents des coraux blancs s’accroche l’horizon
Où la Lune et l’étoile jouent avec l’Océan.
Laisse-toi emporter et glisse doucement
Sur l’humide baiser qui caresse ton corps.
Perds-toi dans ce naufrage au creux voluptueux
Des vagues de la chair et des sens chavirés.
Roule-toi éperdue dans les voiles déchirées,
Pour venir au ressac sur le sable doré
D’un matin au lagon bleu-vert et somptueux.