Vie

Le Chevalier et le Chien

By 19 août 2021 No Comments

L’amour s’en est allé sur des pentes de fange. Et tout a déserté.
L’angoisse et la haine m’ont empêché de pouvoir
Tenir la promesse d’être attaché à tes pieds,
Comme un chien souffreteux et geignant
En mal de caresses.

Héros de la solitude ;
Toujours seul et sans armée, Couchant au pied des forteresses
Rongées jusqu’à l’os par des siècles d’oubli
Au grand vent de l’histoire.

Le visage desséché, sans larme dérisoire,
Tourné vers l’infini de la Pensée abyssale,
Nichée au creux d’un corps devenu laid par manque de compassion.
L’arme est brisée,

Elle gît rouillée au fond d’un trou de caillasse brune.
L’Espérance s’est enfuie sur le dos d’un cheval fou dans la lointaine forêt.
Le chien, le vrai, lèche les pieds du chevalier mourant ;
Il sent qu’il va mourir.

Fidèle, il souffre jusqu’au trépas avec celui qu’il a aimé.
Demain je passerai par là, et je verrai la forteresse,
Veillant sur ses nobles amis,
Gisant côte à côte sur le dur basalte