Ville déchirée en ténèbres , œil trompé
Par ces mouvances de nuits torrides d’été.
Cauchemar, Lune baignant sa lueur étrange
Au travers des nuages troubles et malsains.
Des sueurs brillantes nimbaient tes yeux, tes seins
Quand soudain l’orage fou déversait la fange
En trombes. Chaotiques vomissements bruns
Au creux des ravines dévalant aux embruns.
Des suaires, blancs brouillards, survolaient l’Etang
Où des îlots noirs parés de feux larmoyants
Dérivaient près de l’Océan, bête géante,
Prédateur immortel aux ires triomphantes.
Et la pensée noyée dans l’humide mousson,
Je fondais lentement dans la forte exhalaison
Des odeurs moisies des verdures gorgées d’eau
Qu’un rêve emportait aux Espaces Orientaux.